La ruée vers le lithium est lancée au Portugal. L’Agence portugaise de l’environnement (APA) a annoncé, jeudi 7 septembre, avoir autorisé, sous certaines conditions, un deuxième projet d’exploitation minière de lithium dans le pays. Ce métal est utilisé pour la fabrication de batteries et essentiel à la transition énergétique.
Le Portugal, qui détient les plus grandes réserves de lithium en Europe, en est déjà le principal producteur, mais, pour l’instant, sa production sert entièrement à la céramique et à la verrerie. « A l’image de ce qui a été fait dans des projets similaires, l’évaluation réalisée a tenu compte de l’intérêt stratégique du lithium pour les objectifs de neutralité carbone et la transition énergétique », a expliqué l’APA dans un communiqué.
Un premier projet de mine de lithium mené par la société britannique Savannah dans la commune de Boticas, dans le nord du pays, avait obtenu une autorisation conditionnée de l’APA en mai.
Des projets contestés
Le projet validé jeudi, conçu par la société portugaise Lusorecursos dans la commune voisine de Montalegre, prévoit la construction d’une usine de raffinage du métal. Pour un investissement estimé à 650 millions d’euros, Lusorecursos prévoit de produire à partir de 2027 entre 15 et 30 millions de tonnes d’hydroxyde de lithium.
Ces deux projets miniers sont contestés par des organisations non gouvernementales écologistes et une partie de la population locale de cette région rurale réputée pour sa production de viande de bœuf et connue pour héberger le loup ibérique.
Avec le cobalt ou le nickel, le lithium fait partie de ces métaux nécessaires à la fabrication des batteries électriques qui vont remplacer les moteurs thermiques automobiles. Afin de réduire sa dépendance aux importations, vis-à-vis de la Chine notamment, l’Union européenne prépare l’ouverture de mines et de raffineries pour le traiter.